sciatique, cruralgie, névralgie cervico-brachiale
Douleurs Neuropathiques
Douleurs neuropathiques
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La douleur neuropathique est une forme complexe de douleur qui résulte le plus souvent d’une atteinte mécanique et/ou chimique du système nerveux central et/ou périphérique. Elle se caractérise par des symptômes spécifiques tels que des brûlures, des fourmillements, des démangeaisons, ou encore via une hypersensibilité via des stimuli normalement non douloureux.
La douleur neuropathique est une sous-catégorie de douleur lié à un problème de nerf. D’autres éléments sont à investiguer lors du bilan afin de classer au mieux la douleur exprimé par le patient.
Le traitement nécessite souvent une approche multimodale pour en atténuer l’impact sur la qualité de vie des patients.
Causes fréquentes :
Anatomique : irritation / inflammation discale, canal lombaire et / ou cervicale étroit, position mal adaptative…
Traumatique : whiplash injury, chirurgie…
Organique : régime alimentaire, troubles métaboliques, consommation d’alcool…
Ces douleurs peuvent être clairement identifiées par le patient, mais elles peuvent aussi être totalement asymptomatiques.
Comprendre ces pathologies
Sciatique, Cruralgie et Névralgie Cervico-Brachiale
Ces pathologies, bien que distinctes, peuvent partager une étiologie neurologique commune, nécessitant une prise en charge spécifique, et parfois pluridisciplinaire.
Sciatique
La sciatique, c’est comme un grand tiroir où l’on range toute les douleurs qui diffuses du dos à la jambe. Certaines sciatiques peuvent être graves, nécessitant une prise en charge médicale urgente, tandis que d’autres sont tout à fait bénignes, demandant quelques exercices et des adaptations dans votre quotidien. Cela dépend de plusieurs facteurs qui seront investigués lors du bilan.
Cruralgie
Exactement pareil que la sciatique, mais pas au même endroit. Quel type de cruralgie ? Quels sont vos symptômes ? Quels territoires ? Est-ce vraiment une cruralgie ? Quels sont vos facteurs de risques / vos antécédents ? C’est ce qu’il faut comprendre avant de traiter.
Névralgie Cervico-Brachiale (NCB)
Idem. Perte de force ? Dans quelles positions ? Fourmillements ? Bilatéral ? Les causes sont multiples : arthrose foraminale, position maintenue prolongée, irritation nerveuse, ischémie transitoire ou neuropathie ? ou problème vasculaire ? Avant tout, on effectue un bilan, on essaie de classer dans les groupes/sous-groupes, puis on tente le traitement qui semble le plus indiqué.
L'ostéopathie d'aujourd'hui
Pourquoi consulter un ostéopathe pour ces douleurs ?
Déjà pour COMPRENDRE
- Comprendre ce que j’ai et comprendre comment je peux agir dessus par mes moyens à la maison est la meilleure façon de commencer à aller mieux.
- Le bilan sert dans un premier temps à être rassuré. Vos nerfs fonctionnent bien ? Super, on va tenter de la thérapie manuelle pour vous aider à mieux gérer la douleur sur le moment.
- On part toujours d’un bilan initial pour classer et trier, puis pour tenter des approches qui répondent au mieux à votre problématique actuelle.
Ensuite pour être SOULAGÉ
- Mobilisation passive des tissus mous environnants et des interfaces articulaires.
- Mouvements actifs guidés, afin de se rendre compte que c’est possible différemment et sans douleur.
- Utilisation de techniques manuelles type HVLA si aucun red flag retrouvé, balance bénéfices / risques positive et en fonction des attentes du patient. Aussi, j’ai fait le choix de ne pas manipuler les cervicales via les techniques de « cracking », les risques sont faibles mais existent et sont référés dans la littérature.
Et pour gérer TOUT SEUL à la maison
- Éducation thérapeutique basée sur le modèle Bio-Psycho-Social, pour aider le patient à comprendre sa douleur et à développer des stratégies d’autogestion.
- Techniques de relaxation telles que la respiration contrôlée ou la méditation, pour réduire l’impact du stress sur la douleur.
- Activité physique (cardiovasculaire sous forme de HIT), parce que l’activité physique secrète plein de bonnes choses pour les nerfs, les tendons, les muscles et le cerveau etc
Questions réponses
Combien de séances sont nécessaires pour traiter une douleur neuropathique ?
Cela dépend. Le moins possible, j’espère, mais sans bilan initial, impossible de prédire. Finalement, le plus gros du travail c’est une bon bilan QST initial. La suite c’est le patient qui le fera à domicile ou avec un kinésithérapeute en accompagnement. Des exercices simples et une gestion du quotidien sont très souvent nécessaires pour traiter ces douleurs.
Peut-on prévenir les douleurs neuropathiques ?
Oui et non. Des prédispositions génétiques, comme des pathologies métaboliques (thyroïde, diabète), peuvent prédisposer à des douleurs neuropathiques.
Les meilleurs outils pour prévenir les douleurs de manière générale sont : bien dormir, bien manger, et pratiquer régulièrement de l’activité physique.
Quels exercices complémentaires pratiquer pour soulager les douleurs neuropathiques ?
Cela dépend. S’il n’y a pas de contre-indication, l’exercice physique intense semble être une bonne option pour soulager les douleurs neuropathiques.
Malgré les idées reçu, il est également possible que les étirements soient contre-indiqués. Encore une fois, cela doit être déterminé après le bilan.
Ressources supplémentaires
Si vous souhaitez creuser et comprendre les changements concernant la prise en charge, la vision de la thérapie manuelle et l’ostéopathie, vous pouvez consulter le blog de Laurent Fabre qui est un acteur majeur dans la recherche sur les douleurs lié aux problèmes de nerf, mais aussi concernant la prise en charge et plus largement en thérapie manuelle.
Vous pouvez aussi consulter le livre « Tiens-toi droit !? » écrit par Antoine Couly (kinésithérapeute) et Olivia Ferrand (ostéopathe) qui démystifie de nombreuses notions encore trop répandues dans notre système de santé.
Enfin, les travaux et vidéos YouTube de Peter O’Sullivan, chercheur et clinicien en physiothérapie.
C’est une figure centrale dans la recherche et la pratique de la gestion des douleurs chroniques, en particulier pour les douleurs lombaires. Ses travaux ont non seulement redéfini la compréhension des mécanismes de la douleur, mais ont aussi transformé la manière dont les cliniciens traitent ces conditions, en mettant l’accent sur une approche biopsychosociale et fonctionnelle, intégrant à la fois le corps, le contexte et l’environnement du patient.
Votre actu santé
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